Le portrait du membre du mois: Camille CHORON (ACT Investigations)

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J’espère que, d’ici une vingtaine d’années, les pouvoirs publics nous reconnaîtront comme de vrais auxiliaires de justice et auront compris la nécessité de nous accorder plus de prérogatives, et ce, toujours dans l’optique d’une meilleure défense des intérêts des justiciables.

Camille CHORON

Bonjour Camille, depuis combien de temps exerces-tu le métier d’enquêteur privé ?

J’ai obtenu mon titre d’agent de recherches privées en 2010 et ouvert mon entreprise la même année, à Cannes, dans les Alpes Maritimes.

Quelles étaient tes professions avant de découvrir celle de détective privé?

De formation juridique, j’ai exercé dans une étude d’huissier en qualité de clerc expert puis dans une enseigne de transport en tant que juriste en matière contentieuse.

Quel cursus as-tu suivi ?

Après avoir effectué un Master en droit contentieux et procédures civiles et pénales à la faculté du MANS, j’ai obtenu le diplôme d’expert en procédures civiles et voies d’exécution auprès de l’ENPEPP de Versailles. Quelques années après, j’ai fait le choix d’une reconversion professionnelle qui a nécessité d’effectuer une licence professionnelle auprès de l’université de NIMES afin de décrocher mon diplôme de détective privé.

Comment as-tu découvert le métier de détective ?

Avec une loupe ! plaisanterie à part, j’ai découvert la profession de détective privé à la faculté, par le biais d’un maître de conférence qui était également avocat en droit de la famille. Ce dernier nous avait fait savoir qu’il utilisait fréquemment les services d’un détective afin d’apporter des éléments probants pour défendre les intérêts de ses clients.  Ce n’est que quelques années plus tard, en pleine reconversion professionnelle, que ce souvenir m’est revenu. Souhaitant exercer une profession indépendante, mêlant le juridique et le terrain, le métier de détective s’avérait répondre à beaucoup de mes attentes.

As-tu une autre activité, qu’elle soit professionnelle ou associative ?

Je n’ai aucune autre activité professionnelle à côté de mon métier de détective. S’agissant d’un métier passion avec des amplitudes et contraintes horaires relativement importantes, je souhaite consacrer pour le moment le reste de mon temps à ma vie de famille.

Je ne fais partie d’aucun syndicat professionnel, préférant à la place – même si l’un n’empêche pas l’autre – adhérer à l’ADI, pour toutes les valeurs qu’elle véhicule.

Qu’est-ce qui t’a motivé à rejoindre l’ADI ?

Le plaisir d’échanger et de travailler sur des projets professionnels avec des confrères et consœurs partageant les mêmes valeurs que moi tout en respectant l’indépendance de chacun, m’a fortement motivée à intégrer l’ADI.

La profession de détectives privés est une profession où l’on passe beaucoup de temps seul. Même si j’apprécie cette solitude, cette dernière peut être parfois pesante, surtout avec les années de métier qui passent. Ainsi partager avec des personnes de confiance exerçant la même profession que moi m’apporte un support non négligeable tant sur l’aspect humain que professionnel.

As-tu une spécialité ou un domaine de prédilection dans ce métier ?

De par mon cursus, j’ai une spécialisation dans le domaine des procédures civiles, voies d’exécution et recouvrement de créances. Néanmoins je n’ai pas souhaité donner cette unique teinte à mon agence, préférant rester généraliste.

Quelles sont les valeurs auxquelles tu es la plus attachée dans l’exercice de ton métier de détective privée ?

J’aime cette profession pour beaucoup de ses aspects, mais je dirais que la recherche de la vérité et la justice sont des valeurs qui me tiennent particulièrement à cœur. Lors d’une enquête, le détective s’en tient uniquement aux faits. Il se cantonne de récupérer des éléments probants et objectifs utiles à la défense de son mandant, le tout dans le respect de la règlementation et des lois en vigueur.

Notre travail s’avère être souvent indispensable pour établir ou rétablir certaines vérités et ainsi protéger les intérêts de nos clients.

Qu’est-ce qu’une bonne journée pour toi dans ce métier ?

Une journée où j’ai pu obtenir tous les éléments nécessaires pour constituer un dossier utile à la défense de mon client. Bonne stratégie de mission, surveillances et filatures portées avec succès.

Comment vois-tu le métier d’Agent de Recherches Privées dans 20 ans et quelles évolutions tu aimerais voir apporter ?

La profession de détective privé existe depuis fort longtemps mais elle n’a pas pour autant, à mes yeux, évolué de manière optimum. Notre métier reste relativement méconnu en dehors du cadre des affaires privées alors que les évolutions technologiques et sociétales de ces dernières années nous ouvrent des champs d’actions très vastes. Je pense que cela s’explique principalement par un manque d’estime de notre profession par les autres professionnels du droit et par les autorités.

J’espère ainsi que, d’ici une vingtaine d’années, les pouvoirs publics nous reconnaîtront comme de vrais auxiliaires de justice et auront compris la nécessité de nous accorder plus de prérogatives, et ce, toujours dans l’optique d’une meilleure défense des intérêts des justiciables.

Mais pour cela, notre profession doit être soudée et les guerres intersyndicales doivent cesser pour permettre à la profession d’avancer et d’être reconnue à sa juste valeur. L’union fait la force, nous sommes peu à exercer la profession et n’avons pas le luxe de batailler pour autre chose que la croissance de notre profession.

Retrouvez toute l’actualité de Camille CHORON et de son agence ACT Investigations sur son site internet.